REPOZYTORIUM UNIWERSYTETU
W BIAŁYMSTOKU
UwB

Proszę używać tego identyfikatora do cytowań lub wstaw link do tej pozycji: http://hdl.handle.net/11320/15724
Tytuł: Kobieta samotna w społeczeństwie miejskim u schyłku Rzeczypospolitej szlacheckiej. Studium demograficzno-społeczne
Inne tytuły: La femme seule dans la société urbaine à la fin de l'Ancienne Pologne. L' étude sociale et démographique.
Autorzy: Kuklo, Cezary
Data wydania: 1998
Data dodania: 12-sty-2024
Wydawca: Wydawnictwo Uniwersytetu w Białymstoku
Abstrakt: Il existe des domaines dans l’historiographie polonaise dont la connaissance est limitée à vrai dire à quelques constatations générales et souvent superficielles. Tel est le cas du rôle des femmes, surtout seules, à l’époque moderne. La tentative de présenter le rôle démographique et d’évaluer l’utilité économique et sociale de la femme seule, c’est-à-dire célibataire, veuve, délaissée et divorcée dans le milieu urbain au déclin de l’Ancienne Pologne est donc l’objectif de cette étude. Nous nous proposerons comme objet des études détaillées de définie la part de la population féminine dans les villes de l’Ancienne Pologne choisies et d’étudier son profil socio-professionnel (p.ex. parentes, servantes) selon l’âge et l’état civil. Nous désirons attirer l’attention du lecteur sur les circonstances dans lesquelles la femme a commencé à gérer le ménage. Nous nous intéresserons à la taille moyenne du ménage féminin et à sa structure. Nous espérons aussi décrire la situation familiale des femmes âgées et veuves qui, en raison de leur âge, ne contribuaient pas à la puissance productive de la famille en tant qu’unité économique. Nous envisageons enfin observer de plus près des aspects choisis de la situation financière et de l’activité économique des femmes seules, ainsi que tenter d’évaluer l’étendue de leurs relations socio-culturelles. Les études détaillées portaient sur six villes de la Pologne centrale, différentes quant au nombre d’habitants et à leur fonction. Les analyses auront donc pour objet: trois petites villes - Olkusz, Praszka et Radziejów dont la population chrétienne ne dépassait pas 500- 700 habitants au début des années 90 du XVIIIe siècle; une ville moyenne de plus de 1100 habitants - Wieluń; une grande ville - Cracovie (avec presque 10 mille habitants à l’intérieur des remparts); et Varsovie (environ 100 mille). On peut considérer les trois premières villes comme centres de production caractéristiques pour cette période: artisanales - Praszka et Radziejów et minière - Olkusz. Wieluń, plus peuplée, avait une structure plus rurale du point de vue économique. Cracovie et Varsovie, des métropoles, avaient des fonctions plus larges et variées: politiques, sociales et culturelles. Quatre villes: Olkusz, Praszka, Radziejów et Wieluń, centres monoparoissiaux, ont fait l’objet d’une étude globale. S’il s’agit de Cracovie et Varsovie, l’étude portait sur les populations des paroisses centrales, c’est-à-dire Notre-Dame et Sainte Croix, les deux comprenant de grands quartiers de la ville, habités aussi bien par les citoyens les plus riches que par des moins aisés. Les documents de base de cette étude, c’étaient des listes nominatives paroissiales manuscrites de six villes citées, faites dans les années 1791-1792 par les prêtres (curés et vicaires) à l’usage des Commissions d’Ordre Civiles et Militaires. D’autres sources nous ont également servi, entre autres les recensements des habitants de Cracovie et de Varsovie réalisés à l’époque de la Grande Diète et de l’occupation prussienne de la fin du XVIIIe siècle. Les statistiques se sont complétées par des informations des registres urbains (testaments, partages familiaux, documents judiciaires) et des documents de l’Eglise (inspections des paroisses, registres des congrégations, des hospices, Montes pietatis). Le gros des recherches concernant les listes nominatives paroissiales a été réalisé à l’aide du Logiciel de Reconstitution des Familles, Ménages et Communauté Locales dans l’Ancienne Pologne. Vu l’objectif du présent travail et les besoins de la quantification et de la littérature comparée du ménage de l’Ancienne Pologne dirigé par une femme seule à travers le temps et l’espace, nous nous servirons dans les analyses qui suivent de la typologie de P. Laslett. Dans les listes nominatives paroissiales exploitées, faites pourtant par des curés modèles et leurs vicaires, l’âge se rapproche trop de chiffres terminés par 0, ce qui est caractéristique pour les gens peu cultivés, et les données concernant les bébés sont incomplètes (sauf Varsovie et Cracovie). Les lacunes dans les listes nominatives paroissiales de Olkusz, Praszka et Radziejów s’expliquent par le recensements incomplet du sexe féminin dans la plus jeune, ainsi que la plus avancée tranche d’âge. La prédominance des femmes, peu sensible dans les petites villes, devient forte dans les moyennes et surtout les grandes, ce qui peut s’observer à Cracovie et à Varsovie où elles constituent 52-53% d’habitants. Ce phénomène de surplus des femmes dans la populations des villes de l’Ancienne Pologne devient encore plus visible dans les villes plus petites comme Olkusz et Wieluń (106-111F/100H) si l’on inclut dans les statistiques les religieux, et encore plus frappant dans les grands centres comme Varsovie (115F/100H). La prédominance systématique des femmes s’observe dans deux tranches d’âge: 20-55 ans et 60 ans et plus, ce qui est bien évident dans les grands centres. Dans les villes petites et d’un faible développement économique les hommes étaient plus nombreux dans la tranche de 60 ans et plus, ce qui confirme le recensement plus faible des vieilles femmes. Dans les listes nominatives l’état civil n’est pas toujours bien défini. Il est néanmoins possible de constater que dans les plus grands centres, il y avait la mojorité des célibataires. Il y avait moins de femmes et d’hommes mariés à Cracovie, Varsovie et Wieluń (32-38%) qu’à Praszka et Olkusz (41-49%). A part Olkusz, où il y aurait eu 8,5% des veufs et veuves, on constatait le plus grand veuvage à Varsovie (5,8%). Les différences entre les sexes - moins de personnes mariées et veuvage plus fréquent des femmes - deviennent plus sensibles parmi les adultes mais ne sont pas partout les mêmes. Dans les petits centres 61-70% des femmes adultes (plus de 15 ans) sont mariées tandis que dans les centres moyens et grands, ce taux diminue jusqu’à 40-52%. Les documents confirment aussi l’existence dans les villes de l’Ancienne Pologne des groupes de personnes toujours célibataires, variés quant à leur taille. Ce phénomène de célibat définitif était plus fréquent parmi les femmes (3-41%) que parmi les hommes (3-22%) et concernait même 41% des femmes célibataires à Cracovie. Les populations des villes de l’Ancienne Pologne étudiées se caractérisaient par la présence des domestiques plus marquée (6-32% de la totalité des habitants) que dans les villes de l’Europe occidentale (15-20%). Dans les villes petites et moyennes s’observe parfois une forte féminisation des travailleurs salariés. Dans les grandes villes, p. ex. à Varsovie, la prédominance des femmes n’est plus aussi sensible, et dans d’autres encore - à Cracovie, à Poznań, les hommes sont plus nombreux. Cela s’explique par le fait que dans ces centres, il y avait plus de compagnons effectuant plutôt des travaux de production ou de ménage que de service. Dans les petites villes le pourcentage d’enfants parmi les domestiques était plus grand que dans les grands centres où 1/3 de travailleurs salariés avaient plus de 30 ans. L’étude de la structure de presque 6 mille ménage des villes polonaises vers la fin du XVIIIe siècle permet de constater la prédominance des ménages simples - de 79-85% dans les petits centres à 66-67% dans les grands (Cracovie et Varsovie). Suivaient, surtout dans les petites villes, les ménages élargis (4-8%). Le taux des foyers familiaux composés y était petit (0,8-8%) et même minime dans les grandes villes (1,1-2,2%). En décrivant le fonctionnement des ménages urbains vers la fin du XVIIIe siècle il faut souligner encore un phénomène important. Dans les petits centres, dont les fonctions commerciales et productives étaient faibles et de portée locale, il y avait peu de ménages des personnes seules qui, dans les grandes villes comme Varsovie constituaient même 25%. Praszka, ville artisanale et commerciale typique où les artisans s’occupaient peu de l’agriculture, était la seule à avoir un taux insignifiant de ménages féminins (4,5%). Dans d’autres centres urbains ce taux s’élevait décidément, atteignant 13,7% à Radziejów et 19% à Wieluń. Dans les deux grandes villes ce phénomène était encore plus visible, les femmes géraient un sur quatre ménages à Cracovie (22,7%) et à Varsovie (24,8%). Les femmes dirigeant seules leur propre unité économique ne se trouvaient pas en marge, surtout dans les grandes villes. Il n’est donc pas possible de traiter à la légère leurs efforts quotidiens, leurs horaires, ainsi que leurs tentatives visant à assurer le fonctionnement correct des foyers gérés par les femmes seules. Dans les petits centres, les ménages féminins étaient dirigés presque uniquement par les vueves; dans les grandes villes ce type ne constituait que 59-61% des ménages féminins. Dans ces dernières et à Wieluń, 22-29% des ménages étaient dirigés par les femmes mariées que M. Palazzi a appelé dans ses recherches sur les villes italiennes ,,les veuves blanches”. En revanche, 88-97% des hommes dirigeant un ménage de l’Ancienne Pologne étaient mariés. A l’exception de Olkusz, les ménages dirigés par les célibataires se rencontrent plus souvent que ceux dirigés par les veufs. Ces derniers étaient les plus fréquents à Cracovie et à Varsovie. Le ménage dirigé par une femme, quels que soient sa taille, son importance, sa fonction, ainsi que l’âge de son chef, est toujours plus petit que le ménage masculin. La taille moyenne d’un ménage dirigé par un homme s’élevait à 4 personnes (3,7-3,9) à Olkusz, Praszka et Varsovie, à presque 4,5 personnes à Wieluń et à Radziejów (4,3-4,4) et même à 5 personnes à Cracovie (4,9), tandis qu’un ménage féminin était composé de presque 3 personnes dans la moitié de ces villes (Praszka - 2,9; Radziejów - 2,8; Cracovie - 2,6), et de seulement 2 personnes dans les autres. D’habitude, le ménage féminin, ainsi que masculin était le plus grand quand le chef était une personne adulte de 40-59 ans. Par ailleurs, dans les petites villes, le ménage d’une vieille femme veuve (60 ans et plus) était plus grand que celui dirigé par les bourgeoises plus jeunes (moins de 40 ans). A Cracovie et à Varsovie, la taille moyenne du ménage, indépendante du sexe de son chef, grandissait avec la position de ce dernier dans la hierarchie financière des habitants. Le ménage féminin était d’habitude le plus petit quand la femme-chef, quelle que soit sa position sociale, n’avait pas plus de 40 ans. A Varsovie, parmi les femmes-chefs des ménages et provenant des bas-fonds de la société, s’observe le phénomène inverse. La taille du ménage diminue avec l’âge croissant de la femme chef de 2,8 à 1,3 personnes. Dans la capitale, la condition de la femme seule de plus de 60 ans n’était pas à envier. Elle était vieille, totalement seule et pouvait compter plus sur l’aide des autres que sur ses propres forces. Les efforts de sa vie quotidienne n’étaient pas comparables avec la condition de l’homme-chef du ménage provenant, comme elle, des bas-fonds de la société. La structure du ménage féminin de la fin du XVIIIe siècle était différente dans les petites et les grandes villes. Dans les petites, la femme dirige le ménage composé le plus souvent d’elle même, des enfants et des domestiques peu qualifiés. Exceptionnellement, ces femmes accueillent sous leur toit d’autres personnes sans liens de parenté. La structure du ménage féminin à Cracovie et à Varsovie est plus riche. Il y a souvent non seulement les parents et domestiques, mais aussi des personnes étrangères. Il vaut souligner d’une part une forte présence des travailleurs salariés dans le ménage féminin des grandes villes, et d’autre part sa spécificité à Cracovie. A Varsovie, la plupart des domestiques dans les foyers féminins étaient non qualifiés, tandis qu’à Cracovie, dans les ménages dirigés par les femmes âgées, il y avait une part sensible des travailleurs salariés qualifiés. Le nombre considérable donc de ménages féminins de Cracovie, à la différence de ceux de Varsovie, dirigés surtout par les veuves, avait une activité importante de production (artisanat) et commerciale. Par ailleurs, on constate l’absence de parents dans les ménages féminins des petites villes. Dans les grandes, en revanche, on en trouve presque trois fois plus et ce phénomène est plus marqué à Cracovie qu’à Varsovie, contrairement à ce qu’on pouvait espérer. A Cracovie, les femmes qui accueillaient sous leur toit les parents étaient âgées. A Varsovie, c’était le cas des ménages dirigés par les femmes jeunes, de moins de 40 ans. A Cracovie, on rencontre 2 fois plus de parents dans le ménage d’une célibataire que d’une femme mariée et 5 fois plus que dans le ménage d’une veuve. A Varsovie, la tendance est différente. Il y a plus de parents dans les ménages des femmes mariées où le mari est absent que dans ceux des veuves ou des célibataires. Le veuvage pouvait signifier pour la femme d’une part la nécessité du travail rémunéré quand elle devenait chef du ménage, d’autre part l’affaiblissement de son rôle et de sa position sociale parmi-les nombres du ménage de l’autre (elle devenait mère, bru, soeur ou parente). La plupart des femmes seules vivaient comme sous-locataires, peu d’entre elles possédaient leurs maisons. Cela ne garantissait d’ailleurs pas une vie aisée. Dans de grands centres urbains il arrivait qu’elles sous-louaient à deux ou à trois une chambre modeste. Le moins clair reste le rôle économique des femmes seules. Il semble que leur situation économique était peu importante dans les conditions difficiles de vie des centres urbains préindustriels. A Cracovie, vers la fin du XVIIIe siècle seulement 15-17% des femmes seules comptait parmi les habitants aisés de la ville. Elles étaient dans la plupart veuves et dirigeaient le commerce après la mort de leurs maris. Il y avait aussi dans ce groupe quelques femmes ayant des bénéfices du crédit ou de l’activité agricole. Seulement une dixième des femmes autonomes de Cracovie coopéraient dans la gestion d’un atelier, cette activité étant traditionnellement monopolisée et réservée aux hommes. Et encore, c’étaient des ateliers de petite qualité. Pour la plupart des femmes seules de Cracovie le petit commerce était une source principale des revenus (pour 1/4, si on y ajoute la vente de l’alcool). Un quart aussi vivaient du travail salarié dans le secteur des services (blanchisseuse, petite main, couturière). Un peu plus d’un quart seulement de tous les ménages féminins de Cracovie avaient de bonnes bases économiques. Sur le pôle opposé se trouvait un groupe assez important, plus d’une cinquième des femmes chefs du ménage qui sont appelées dans les documents „sans moyens pour vivre”. A Varsovie (100 mille habitants) il y avait 2,5 fois plus de femmes seules qu’à Cracovie qui vivaient de domesticité. Les varsoviennes participaient trois fois moins souvent au grand commerce et deux fois moins au petit commerce. Ce qui reste frappant, c’est la zone plus importante de pauvreté féminine dans la capitale où une femme seule chef du ménage sur quatre n’avait pas de moyens pour vivre. Dans les plus grandes villes de l’Ancienne Pologne (Varsovie, Cracovie, Poznan, Wilno), elles étaient l’objet de l’action de bienfaisance réalisée par les établissements divers et les fondations ecclésiastiques et laïques. En vue d’oublier la solitude et parfois l’isolement, elles s’attachaient nombreuses à toutes une gamme des confréreries. Elles participaient non seulement aux messes mais portaient fièrement des symboles de confrérerie, des images pieuses et des bannières lors d’une procession. Elles étaient aussi actives dans les quêtes, prenaient soin des malades, des orphelins. Certaines, mais pas les plus pauvres, parvenaient aux honneurs d’exercer des fonctions éligibles dans les autorités de confrérerie. Pour terminer cette esquisse de la femme seule dans la ville polonaise de la fin du XVIIIe siècle, il n’est pas question d’oublier la comparaison de leur condition avec d’autres villes européennes. D’après la littérature étrangère, plus riche, il n’y avait pas de différences sensibles pour ce qui concerne les villes occidentales. Là aussi, la féminisation était un phénomène typique et une grande partie des habitants de villes n’étaient pas citadins de souche. Il était de règle pour les villes de l’Europe occidentale et centrale, qu’à côte de la majorité des ménages conjugaux, il y avait de nombreux ménages de personnes seules, surtout féminins, d’habitude décidément plus petits. L’inventaire proposé des problèmes de recherche réalisés dans le présent travail est loin d’épuiser toutes les questions qui se posent dans le domaine de l’histoire sociale. Cependant, nous ne tenons pas à préparer une longue liste des tâches pour l’avenir. Les problèmes du monde „féminin” à l’époque moderne jouissent de l’intérêt croissant des historiens polonais, surtout de la jeune génération et on peut espérer que beaucoup de ces problèmes trouveront leur commentaire prochainement.
Opis: Zdigitalizowano i udostępniono w ramach projektu pn. Rozbudowa otwartych zasobów naukowych Repozytorium Uniwersytetu w Białymstoku – kontynuacja, dofinansowanego z programu „Społeczna odpowiedzialność nauki” Ministra Edukacji i Nauki na podstawie umowy BIBL/SP/0040/2023/01.
URI: http://hdl.handle.net/11320/15724
ISBN: 83-86423-76-5
Typ Dokumentu: Book
Właściciel praw: Copyright © by Cezary Kuklo, Białystok 1998
Występuje w kolekcji(ach):Książki / Rozdziały (WUwB)
Książki/Rozdziały (WH)

Pliki w tej pozycji:
Plik Opis RozmiarFormat 
C_Kuklo_Kobieta_samotna.pdf14,55 MBAdobe PDFOtwórz
Pokaż pełny widok rekordu Zobacz statystyki


Pozycja jest chroniona prawem autorskim (Copyright © Wszelkie prawa zastrzeżone)