Lęki jestem'u

Abstract

Professor Józef Olejniczak lecture was delivered at the Faculty of Philology of the University of Białystok on May 7, 2019 as part of the series of guest lectures „Lectures of the Masters”. It was devoted to the poetry of Miron Białoszewski. The title of the lecture uses the term Białoszewski’s subject from his poem, I am. „I am” as a term for the lyrical „I” is a significant gesture, as it defines the status of the subjectivity of the pieces (poetry and prose) by the author of the Revolution of things. The title also includes „fears” – they, in turn, refer to the trauma associated with the experiences of the occupation and the first years after the Second World War, recurring in Białoszewski’s pieces (poetry and prose). They come back in the form of epiphany, illumination, obsessions, and nightmares. The juxtaposition of these two elements was the subject of interpretation, mainly fragments from Szumy, zlepy, ciągi, (1976), which – being a continuation of a diary from the Warsaw Uprising, and at the same time its contradiction – make up a story about the experience of witnessing the Warsaw Ghetto Uprising and the Holocaust. The speaker synthesized Białoszewski’s life and work in an accessible, picturesque way, verifying the date of the writer’s debut, as well as indicating the poet’s place in the pantheon of post-war Polish artists. He recalled the writer’s separateness from poetic groups and trends, pointing to the originality of his poetic language and the topics he discussed Białoszewski is the author of not only masterpieces Szumy, zlepy, ciągi, but also a Diary from the Warsaw Uprising, which introduces an autobiographical perspective. An important element of the lecture was the analysis of the writer’s mental structure, developing in the pre-war period, affected by the trauma of war experiences. Białoszewski’s experiences were presented in the lecture as a processed part of the poetic imagination, the role of fear, traumas, mental disorders, and the author’s incredible sensitivity was emphasized. Professor Józef Olejniczak is a researcher of contemporary Polish literature. He works at the Department of Theory of Literature in the Institute of Polish Literature Studies at the University of Silesia. In 1983 he became a member of the Historical and Literary Commission of the Katowice Branch of the Polish Academy of Sciences. In 2004 he obtained the academic title of professor. In 2010 he became a full professor at the University of Silesia. In 2005 he became a member of the Scientific Council of the yearly “Emigration Archives”. He was a co-founder (2008) of the “Education for the Future” Association, of which he was president until 2015. He has been a guest lecturer in Naples (2005), Bucharest (2009), Vilnius (2010) and Stockholm (2011). In 2016, he was a member of the Union’s Literary Prize of Witold Gombrowicz. He was awarded the Medal of the National Education Commission (2005), the Gold Badge “Meritorious for the University of Silesia” (2005). The author of the monograph: Arkadia and small homeland. Vincenz – Stempowski – Wittlin – Miłosz, Krakow 1992; Emigrations. Studies. Sketches. Silhouettes, Katowice 1999; “In-mysterious. Aleksander Wat”, Katowice 1999; “The lie of our continuous hollows”. Four sketches about Gombrowicz, Katowice 2003; Reading Miłosz, Katowice 1997; Return to Death, Katowice 2009, Czesław Miłosz. Autobiography, Warsaw 2013; Inflation – Deflation. Sketches on literary theory and practice, Warsaw – Katowice 2016.

La conférence du professeur Józef Olejniczak a été prononcée à la Faculté de philologie de l’Université de Białystok le 7 mai 2019, dans le cadre de « Conférences de maîtres », un cycle de conférences données par des intervenants extérieurs. L’allocution était consacrée à la poésie de Miron Białoszewski. Le titre de la conférence utilise le terme se rapportant au sujet de Białoszewski dans son poème Déduction de «Je suis». Employer « Je suis » pour désigner le « je » lyrique est un geste significatif, car cela définit le statut de la subjectivité des œuvres (poésie et prose) de l’auteur de Obroty rzeczy. Le titre mentionne également les « peurs ». Celles-ci font à leur tour référence au traumatisme associé à l’expérience de l’occupation et aux premières années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Ce traumatisme est récurrent dans l’œuvre (poésie et prose) de Białoszewski. Les peurs reviennent sous forme d’épiphanies, d’illuminations, d’obsessions et de cauchemars. La juxtaposition de ces deux éléments a fait l’objet d’interprétations, principalement à partir d’extraits de Szumy, zlepy, ciągi (1976), qui, tout en continuant le journal de l’insurrection de Varsovie, le contredit également – il s’agit d’un récit de l’expérience de témoin du soulèvement du ghetto de Varsovie et de l’Holocauste. L’intervenant a présenté une synthèse accessible et pittoresque de la vie et de l’œuvre de Białoszewski, en vérifiant la date des débuts de l’écrivain, ainsi qu’en indiquant la place du poète au sein du panthéon des artistes polonais d’après-guerre. Il a rappelé que l’écrivain était en marge des groupes et courants poétiques, soulignant l’originalité de son langage poétique et des sujets qu’il abordait. Białoszewski est l’auteur non seulement du chef-d’œuvre Szumy, zlepy, ciągi, mais aussi d’un Journal de l’insurrection de Varsovie, qui introduit une perspective autobiographique. Un élément important de la conférence tenait à l’analyse de la structure mentale de l’écrivain, qui s’est formée dans la période d’avant-guerre, puis fut affectée par le traumatisme de la guerre. Les expériences de Białoszewski ont été présentées lors de la conférence comme une partie intégrante de son imagination poétique. Le rôle de la peur, des traumatismes, des troubles psychiques ainsi que la sensibilité inhabituelle de l’auteur ont été soulignés. Le professeur Józef Olejniczak est chercheur en littérature polonaise contemporaine. Il travaille au Département de théorie de la littérature de l’Institut d’études de la littérature polonaise de l’Université de Silésie. En 1983, il est devenu membre de la Commission d’histoire littéraire de la branche de Katowice de l’Académie polonaise des sciences. En 2004, il a obtenu le titre académique de professeur. En 2010, il est devenu professeur ordinaire à l’Université de Silésie. En 2005, il est devenu membre du Conseil scientifique de la publication annuelle « Archiwum Emigracji ». Il a été co-fondateur, en 2008, de l’association « Edukacja dla Przyszłości », qu’il a présidée jusqu’en 2015. Il a été professeur invité à Naples (2005), à Bucarest (2009), à Vilnius (2010) et à Stockholm (2011). En 2016, il a pris part au jury du prix littéraire Witold Gombrowicz. Il a été distingué par la médaille de la Commission de l’éducation nationale (2005) et par l’insigne doré du mérite de l’Université de Silésie (2005). Auteur de la monographie : Arkadia i małe ojczyzny. Vincenz – Stempowski – Wittlin – Miłosz. Cracovie 1992; Emigracje. Studia. Szkice. Sylvetki . Katowice 1999; « W-Tajemniczanie. Alexander Wat ». Katowice 1999; « Kłamstwo nieprzerwane nas drąży ». Cztery szkice o Gombrowiczu. Katowice 2003; Czytając Miłosza. Katowice 1997; Powroty w śmierć. Katowice 2009, Czeslaw Milosz. Autobiografia. Varsovie 2013; Inflacja – deflacja. Szkice o literaturoznawczej teorii i praktyce. Varsovie – Katowice 2016.