Drogi własne: o twórczości młodopolskiej Artura Górskiego

Abstract

L'ouvrage est consacré au personnage très important pour l'image de l'epoque littéraire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle (La Jeune Pologne) - l'écrivain et journaliste, Artur Górski (1870-1959). En effet, c'est d'après son cycle d' articles, publié dans l'hebdomadaire «Życie» («La vie») et intitulé Młoda Polska, que cette époque a ensuite été ainsi nommée. L'auteur analyse la partie de l'oeuvre de cet écrivain parue entre 1890 et 1918, et ne tient pas compte de ce qu'il a publié entre deux guerres et après, au cours de sa longue vie. Elle se concentre sur le rôle qu'il a joué, dans sa jeunesse et puis a l'âge plus mûr, dans la formation du courant néoromantique, composant très important de la culture polonaise de cette époque. Górski se voulait à la fois moderniste, partisan de l'indépendence de la Pologne (sous partitions au XIXe s.) et promoteur du culte de la pensée mystique et patriotique du grand poète - prophète polonais de la première moitié du XIXe s., Adam Mickiewicz. Il se laissait aussi influencer par les idées philosophiques de S. Kierkegaard, F. Nietzsche, H. Bergson et W. Dilthey. Dans la première partie du livre l'auteur se penche sur la collaboration de Górski avec les journaux : « Ognisko », « Naprzód » et « Dziennik Krakowski », sa polémique contre l'idéologie conservatiste - loyaliste envers l'empire austro-hongrois et sa sympathie d'alors pour le mouvement socialiste. La deuxième partie contient une analise détaillee du cycle d' articles Młoda Polska, publié dans le journal « Życie » (de Cracovie) en 1898, où Górski défendait l'indvidualisme, l'esthétisme et l'ardeur patriotique de sa génération d'artistes et d'intellectuels, tout en combattant le défaitisme des « anciens » (stańczycy). Nous y trouvons aussi des remarques sur l'attitude de Górski à I'égard de son concurrent et successeur à la tête du journal, Stanisław Przybyszewski, célébrité scandalisante du monde artistique de l' époque. Des dilemmes artistiques et moraux au seuil du XXe s., reflétés dans une sorte de manifeste générationnel Błędne dusze (Les âmes égarées) traite la troisième partie du livre qui retrace aussi la touche kierkegaardienne présente dans ce manifeste ainsi que la critique du décadentisme - symptôme (selon Górski) de la crise apparente de la culture européenne. La fascination de Artur Górski par le charisme de Adam Mickiewicz, émanant surtout des cours que ce dernier avait présentés au Collège de France à Paris, nous est déployée dans la partie suivante du livre. Les contemporains de Górski ont souvent adulé un autre grand poète romantique, Juliusz Słowacki. Górski l'a aussi apprécié (il a été même l'éditeur d'une partie de son oeuvre), à l' esthétisme pur de Słowacki préférant toutefois l' engagement moral et patriotique plus fort de Mickiewicz. Son oeuvre Monsalwat, consacrée à Mickiewicz (et très populaire à l'époque) était l'expression la plus sublime de cette admiration. L'auteur y trouve un exemple prominent du courant d'activisme, typique pour la literature polonaise de la période 1905-1918. Górski, en y rappelant « l'homme éternel » de Mickiewicz, a pris la parole dans une discussion anthropologique importante de son époque. La cinquième et dernière partie du livre présente la pensée de Artur Górski au moment de la restitution de l'état polonais indépendant : les essais Ku czemu Polska szła (Où se dirigeait la Pologne) et Na nowym progu (Au seuil nouveau) où il fait preuve de son attachement à ce qu'il jugeait bon dans l'histoire de la Pologne et exprime ses espoirs pour l' avenir de la culture polonaise. Anna Berlińska